Alaphilippe trop "nerveux" ?

Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 17 décembre 2021 à 09h47

Après une nouvelle saison bien remplie, Julian Alaphilippe et son équipe vont encore être ambitieux en 2021, alors que le patron de l'équipe Quick-Step Alpha Vinyl estime que le Français doit plus "maîtriser ses nerfs".

Si Julian Alaphilippe, qui a remporté fin septembre son deuxième titre de champion du monde consécutif et encore impressionné, s'est aussi adjugé une nouvelle fois la Flèche wallonne cette saison, pour la troisième fois, et qu'il compte également à son palmarès les Strade Bianche, Milan-San Remo ou encore la Clasica San Sebastian, certaines classiques lui échappent toujours. C'est le cas de l'Amstel Gold Race, du Tour des Flandres et surtout de Liège-Bastogne-Liège, où il a de nouveau terminé deuxième, devancé d'un rien au sprint par Tadej Pogacar. Et l'année précédente, il avait été battu par un autre Slovène, Primoz Roglic, qui l'avait dépassé sur la ligne alors que le Français avait levé les bras à 20 mètres de l'arrivée en croyant avoir course gagnée... Patrick Lefevere, patron de l'équipe Quick-Step Alpha Vinyl (anciennement Deceuninck-Quick Step), n'a pas oublié ces deux arrivées. Et il s'en est servi pour évoquer l'axe de progression du Tricolore.

"Alaphilippe n'a pas maîtrisé ses nerfs"

Interrogé par Le Soir, le Belge a d'abord expliqué que c'était un "luxe" de pouvoir aligner ensemble Alaphilippe et le grand espoir Remco Evenepoel au départ des classiques. "C'est dans l'ADN de notre équipe d'avoir plusieurs leaders. En plus, ils sont complémentaires... même dans l'erreur : Remco attaque parfois trop tôt et Julian est souvent nerveux au moment décisif. Sans cela, il doit remporter haut la main les deux dernières éditions de Liège-Bastogne-Liège qu'il perd parce qu'il n'a pas maîtrisé ses nerfs. Un Remco qui ouvre la route et sème la zizanie pour placer Julian dans un fauteuil, c'est un scénario qui me plaît." Lefevere a par ailleurs expliqué, à sa manière, le départ de son sponsor principal, parti chez Alpecin : "Cette histoire, c'est un peu celle d'un homme marié à une jolie femme qu'il ne la regarde jamais mais qui s'y intéresse à nouveau subitement lorsqu'il constate qu'un autre homme la convoite. Deceuninck a trop hésité, moi j'ai tranché."

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