Aurélie Sacchelli, Media365, publié le mardi 28 mars 2023 à 16h54
Au lendemain de l'annonce par son club de Cholet de son absence pour une durée indéterminée en raison d'une tumeur testiculaire, Kim Tillie a donné un peu plus de détails dans une interview à Bebasket, souhaitant être très transparent avec ce qui lui arrive.
La nouvelle a inquiété le monde du basket français lundi. Cholet a annoncé que l'un de ses joueurs-phares, Kim Tillie (34 ans), souffrait d'une tumeur testiculaire, et qu'il sera éloigné des parquets pendant une période indéterminée, à partir de début avril, le temps de jouer encore trois matchs avec le CB, dont une demi-finale de Coupe d'Europe. Le joueur aux 42 sélections en équipe de France (la dernière en 2017) a reçu de nombreux messages de soutien et a accordé ce mardi une interview à Bebasket pour donner quelques détails sur cette maladie qu'il ne veut pas cacher. « Physiquement, je n'ai pas vraiment de symptômes. C'est ça qui est un peu bizarre. J'ai senti il y a quelques semaines une petite bosse sur mon testicule. Je pensais que ce n'était rien et j'ai finalement décidé en fin de semaine dernière d'aller chez l'urologue. Suite à l'échographie, il a directement vu que c'était une tumeur et ma journée a été chamboulée : examens, scanner, tests sanguins, etc, à l'hôpital. Le verdict est qu'il faut opérer. (...) Le point positif, c'est que le scanner et les examens sanguins sont assez bons », explique l'ailier fort choletais.
Tillie rêve des play-offs
L'opération se tiendra le 6 avril, et d'ici là, le joueur tient à disputer les matchs au calendrier du CB. « J'ai décidé de rester avec l'équipe, avec le feu vert du chirurgien bien sûr. Je vais continuer à jouer au basket avant l'opération et essayer d'aider l'équipe du mieux possible, même si c'est un peu compliqué psychologiquement. Mais le basket m'aide un peu à oublier et à passer le temps avant l'opération. J'ai cherché sur Internet s'il y avait des cas de sportifs de haut-niveau qui avaient continué à jouer et je n'ai pas trouvé. J'ai totalement confiance dans le chirurgien, il m'a dit qu'il n'y aurait pas de problème à jouer au basket une semaine de plus. » La suite ? Kim Tillie ne la connait pas encore. Tout dépendra si la tumeur est cancéreuse ou non, ce qui est malheureusement le cas neuf fois sur dix. « Le cas le plus optimiste est que je n'ai pas besoin de traitement supplémentaire. Mon temps de retour est incertain mais j'espère pouvoir rejouer avant la fin de saison, le temps que la cicatrice guérisse. Mon objectif est de revenir pour les play-offs, je vais travailler là-dessus. Au plus tôt, on me dit un mois, un mois et demi. » C'est tout ce qu'on peut souhaiter au basketteur qui, s'il doit subir un traitement en plus de l'opération, pourra prendre en exemple le footballeur Sébastien Haller, revenu sur les terrains six mois après l'annonce de son cancer des testicules.