Aurélie SACCHELLI, Media365 : publié le jeudi 29 décembre 2022 à 16h14
Dans un entretien à l'AFP, le directeur du Dakar David Castera évoque l'utilité de son rallye-raid pour le développement de l'industrie automobile.
Son impact environnemental, sa tenue dans un pays qui ne respecte pas tous les droits de l'Homme, les problèmes liés à la sécurité... Depuis de très nombreuses années, le plus célèbre rallye-raid du monde, le Dakar, suscite les polémiques, et son arrivée en Arabie saoudite en 2020, pour au moins cinq ans, n'a pas désamorcé les problèmes. Le sujet de l'écologie est notamment devenu une thématique capitale, et le patron du Dakar, David Castera, s'est exprimé à ce sujet auprès de l'AFP ce jeudi, à deux jours du départ de la 45eme édition. Selon lui, le rallye-raid doit servir à développer l'industrie automobile propre. « C'est le problème de tous les sports automobiles. C'est vrai qu'aujourd'hui faire du sport mécanique ça paraît ne pas être dans l'air du temps, mais ça permet aussi de développer les véhicules de demain, admet-il. Il faut que le Dakar serve à quelque chose, c'est un laboratoire à ciel ouvert pour préparer ce que seront les voitures de demain. On va vers de nouveaux véhicules qui pollueront moins (...) On a beaucoup de petits projets qui commencent à naître (électriques, hydrogènes, biocarburants, etc), mais on a du mal. On a des voitures qui sont prêtes, mais que je ne sais pas faire rouler car les stations hydrogènes, ça ne se met pas en place aussi vite que le développement de la technologie. Donc il faut faire coïncider les enjeux logistiques, les approvisionnements, avec l'avancée de la technologie. C'est vraiment un challenge assez fort mais on est dessus et on a lancé une dynamique pour que tout le monde en 2026 soit en low émission. Zéro ça n'existe pas, mais on peut être très bas. »
Un plan "Dakar Future" lancé en 2022
Depuis 2022, les organisateurs ont mis en place une transition écologique, dans le cadre du plan "Dakar Future" qui s'étalera sur plusieurs années. Les moteurs hybrides ont fait leur apparition lors de la dernière édition, avec Audi (Carlos Sainz 12eme). En 2026, l'intégralité des concurrents élites des catégories autos et camions du Dakar devront impérativement engager des véhicules répondant à la nouvelle norme fixée à très faibles émissions. Et en 2030, les catégories autos et camions seront constituées uniquement de véhicules à faible émissions.