Quartararo vice-champion, de la déception pour Zarco

Clément Pédron, Media365, publié le samedi 31 décembre 2022 à 22h00

Fabio Quartararo n'a pas été en mesure de conserver son titre de champion du monde cette année mais il a terminé deuxième malgré une moto capricieuse. Le tableau est plus nuancé pour Johann Zarco, qui a achevé cette saison à la 8eme place au général.

À choisir, Fabio Quartararo (Monster Energy Yamaha Moto GP) et Johann Zarco (Prima Pramac Racing) auraient sans doute préféré un copier-coller de la saison 2021 pour 2022. Avec un Niçois champion du monde et un Cannois, cinquième au général. Mais ça n'a pas été le cas. Pour autant, on serait vache de dire que nos Français ont complètement manqué ce championnat. Les deux Sudistes ont été plutôt mal récompensés. Le champion du monde en titre a, lui, rapidement senti que sa machine ne lui permettrait pas de rivaliser, à armes égales, avec les Ducati voire les Aprilia. Neuvième lors du Grand Prix inaugural au Qatar, "El Diablo" a relevé un peu la tête en Indonésie avec un premier podium avant un nouveau trou noir et des places décevantes en Argentine et aux États-Unis. Pour autant, Fabio Quartararo n'a pas abdiqué malgré la complexité de sa machine et s'est offert lors du Grand Prix du Portugal, sa première des trois victoires engrangées au total pour cinq podiums. Bien pour la confiance, trop peu pour jouer le titre face à Francesco Bagnaia, finalement perdu pour 17 petits points.

Dans des propos rapportés par L'Équipe lors du dernier Grand Prix de la saison à Valence où il avait encore une chance de faire le doublé (il finit 4eme), le Niçois est revenu sur cette saison difficile en termes de performance. « C'est dommage (de perdre le titre) mais c'est une année où j'ai beaucoup appris. Je suis le premier des perdants. Ça a été une année tellement compliquée, ce résultat est quand même positif. Et j'ai tellement hâte d'être mardi pour essayer la moto de l'an prochain, et voir ce qu'on peut faire avec. » Au moment de retracer la saison, "El Diablo" n'a pas hésité à mettre la pression sur son team pour l'année prochaine, surtout depuis qu'il a prolongé jusqu'en 2024. Réponse dans quelques semaines avec les tests officiels à Sepang en Malaisie, le 10 février prochain.

De la régularité quand même pour Zarco

On se souvient tous de sa courte épopée au sein du team KTM, où le Cannois n'arrivait pas à évoluer avec sa moto, où il traînait son spleen à quasiment chaque course. Depuis 2020 et sa pige d'un an chez Avintia, Johann Zarco n'a plus le même visage. Treizième avec cette modeste écurie, le Français a pris une autre dimension en signant chez Pramac où il a donc terminé cinquième la saison passée. Cette année, il a collectionné les bons résultats essentiellement sur la première partie de la saison, en étant souvent animateur de la course. Avec quatre podiums et seulement sept points de moins au classement général par rapport à l'an dernier, son championnat n'est pas raté pour autant. « En termes purement de résultats, c'est moins bien, affirme pourtant l'Azuréen à Motorsport.com. À la fois, je suis déçu d'avoir buté sur cette même sensation qui ne veut pas venir sur les entrées de virage, qui m'empêche de vraiment diriger la moto comme j'aimerais, et c'est dommage parce que ça fait quasiment tout. Mais je suis aussi motivé parce qu'on sent qu'il y a quelque chose qui a bloqué techniquement et que ça peut donc se débloquer. Je suis motivé pour ça. Il y a encore des choses à faire et ce peu de choses pourra avoir beaucoup d'effet. Malheureusement ça ne l'a pas fait cette année, du coup je suis un peu déçu pour ça. » Six ans après son arrivée en Moto GP, Zarco compte sur 2023 pour lui offrir sa première victoire en catégorie reine qu'il espère tant.

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