Mathieu Warnier, Media365, publié le dimanche 14 mai 2023 à 12h15
En difficulté depuis le début de la saison, Fabio Quartararo n'épargne pas Yamaha. Des critiques auxquelles le patron de la branche européenne de la marque a répondu en appelant le Français à se calmer.
Fabio Quartararo perd toujours plus patience. Alors qu'il s'est battu aux avant-postes lors des deux dernières saisons, le pilote tricolore se débat avec une machine qui n'est pas au niveau lui permettant de jouer aux avant-postes. A l'issue du Grand Prix d'Espagne, lors duquel il avait terminé à la dixième place, « El Diablo » avait appelé à du changement chez le constructeur japonais, assurant qu'« on est plus en train de dormir que de faire quelque chose de bien ». Une sortie médiatique qui a fait réagir le patron de la branche européenne de Yamaha, Eric de Seynes, invité ce dimanche de l'émission « Les Grandes Gueules du Sport » sur l'antenne de la radio RMC. En effet, ce dernier a peu goûté les critiques exprimées par le champion du monde 2021. « En tant qu'ami, je lui dis des trucs, a confié ce dernier. Quand il a dit il y a 15 jours qu'on est tous endormis, le dimanche matin, je lui ai dit : 'Je te préviens Fabio, tu m'as empêché de dormir'. »
De Seynes : « On est tous dans cette guerre-là »
C'est surtout la réaction des passionnés sur les réseaux sociaux qui semble irriter Eric de Seynes. « Sur Facebook, j'ai reçu un paquet de messages de mecs qui me disaient : 'Alors est-ce que vous dormez ?', a ajouté le patron de Yamaha Europe. Alors si tu pouvais m'éviter ce genre de truc, ça m'arrangerait ! » Affirmant que « Fabio Quartararo est un champion », ayant remporté le titre mondial en 2021 avant de céder face à Francesco Bagnaia lors de la dernière course la saison passée, Eric de Seynes a également passé un message à « El Diablo ». « Une grande partie du plateau lui dit : 'arrête de critiquer car ta moto, on aurait bien aimé l'avoir', a-t-il confié. On est tous dans cette guerre-là, avec une compétitivité de plus en plus exigeante. » Toutefois, alors qu'il est contraint de pousser sa Yamaha à la limite comme sa chute ce samedi lors du sprint du Grand Prix de France le démontre, Fabio Quartararo pourrait songer à aller voir ailleurs si une réaction n'arrive pas rapidement du côté du constructeur japonais.