GP de Valence : Le titre mondial, Mir a eu peur de le perdre à cause du coronavirus

GP de Valence : Le titre mondial, Mir a eu peur de le perdre à cause du coronavirus©Panoramic, Media365
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Mathieu WARNIER, Media365, publié le dimanche 15 novembre 2020 à 17h45

Quelques minutes après le Grand Prix de la Communauté de Valence qui lui a permis d'être sacré champion du monde 2020 en MotoGP, Joan Mir est revenu sur une saison marquée par la crainte d'être contaminé par le coronavirus.

Après quatre saisons de domination de Marc Marquez, le MotoGP a un nouveau roi. En effet, grâce à sa septième place lors du Grand Prix de la Communauté de Valence ce dimanche, Joan Mir s'est assuré le titre mondial avant la finale à Portimão dimanche prochain. Alors qu'une des saisons les plus indécises de la catégorie-reine de la moto arrive à son terme, le natif de Palma de Majorque s'est montré incrédule. « Je n'arrive toujours pas à y croire, a confié le nouveau champion du monde au site officiel du MotoGP. Je crois que je vais avoir besoin de quelques heures de plus parce que je n'arrive pas à comprendre la situation. Je suis un peu sous le choc ! » Un titre qui arrive à l'issue d'une saison perturbée par le coronavirus, qui a presque été une peur bleue pour Joan Mir. « Toute l'année, la pression a été tellement forte, ici et à la maison pour ne pas attraper le coronavirus. La manière dont on a géré cette situation est incroyable, et finalement on obtient ce titre à ma deuxième année avec Suzuki, a résumé l'Espagnol. C'est incroyable ! Je ne peux pas exprimer par des mots ce que ça signifie pour moi, c'est impossible. » Un titre mondial, le premier depuis Kenny Roberts Jr en 2000, qui arrive alors que Suzuki fête ses 100 ans.


Mir : « Il faut qu'on soit responsables »

Plus régulier que ses rivaux cette saison, avec onze courses terminées dans les points et sept podiums dont sa première victoire la semaine passée lors du Grand Prix d'Europe, Joan Mir n'a pas caché que la peur d'être contaminé a été un poids pour lui entre les courses. « Ce dont on ne parle pas beaucoup et qui a été difficile à comprendre pour tout le monde, c'est que normalement, on a la pression sur le circuit mais on peut déconnecter à la maison, or en réalité, à la maison je n'arrivais pas à déconnecter parce qu'il y avait la pression du coronavirus, assure le porteur du numéro 35. Ça a rendu la situation beaucoup plus difficile. » Alors qu'il reste une dernière manche à disputer le week-end prochain, Joan Mir a avoué un peu de frustrations concernant des festivités qui devront être réduites mais a profité de l'occasion pour transmettre un message. « Je veux faire la fête, je veux aller danser, je veux tout faire ! Mais il faut qu'on soit responsables, des gens meurent pour cette raison, rappelle le pilote Suzuki. Pour moi, la meilleure façon de le fêter c'est d'être avec ma famille et mon équipe, tout en nous protégeant car le coronavirus, c'est sérieux. Bien sûr il faut que je fête ça, mais pas trop. » Sans doute qu'une victoire à Portimão pourrait être une bonne manière de célébrer ce premier titre mondial dans la catégorie-reine.

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