Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 19 août 2023 à 19h00
Alors que le carambolage du premier virage ne leur ont pas permis de briller ce samedi lors de la course sprint du Grand Prix d'Autriche, autant Fabio Quartararo que Johann Zarco en tirent du positif. Toutefois, si le Niçois critique la pénalité dont il a fait l'objet, le Cannois a pesté contre les rumeurs sur son avenir.
Les Français ont préféré positiver. Pour Fabio Quartararo et Johann Zarco, la course sprint du Grand Prix d'Autriche s'est presque arrêtée au premier virage. S'ils ont tous deux renvoyés en fond de peloton après un accrochage provoqué par Jorge Martin, le Niçois a terminé quinzième quand le Cannois s'est arrêté à l'entame du dernier tour. Revenant sur l'incident du départ, Fabio Quartararo a confié qu'« il y a eu un peu de tout » à ce moment précis. Concédant avoir « perdu énormément de temps », le pilote Yamaha a ensuite connu une course animée. « J'étais derrière Enea Bastianini, qui est un enfer à passer. Je n'ai pas pu avoir le rythme que je devais avoir, a-t-il regretté dans des propos recueillis par Canal+. Et ensuite, voilà, j'ai eu un petit contact avec Lorenzo Savadori, un long-lap et à la fin j'ai préféré ne pas prendre autant de risques. Mais bon, le rythme était assez bon, donc ce sont des circonstances où c'est assez compliqué. » Quant à sa pénalité, après avoir dans un premier temps concédé qu'il pensait la mériter, son avis a finalement changé. « Ceci étant dit, ça n'est pas mon boulot, mon boulot est de piloter à 100%. Quand on a autant de mal à dépasser..., s'est-il justifié. Je cherchais une manière de passer et c'était la seule façon de faire. Bien sûr, c'était à la limite, mais j'étais à la limite du premier au dernier tour. »
Quartararo refuse la polémique avec Martin
N'échappant pas à une question sur l'incident du premier tour, Fabio Quartararo n'a pas chercher à alimenter la polémique. « Je ne veux pas entrer dans des débats sur 'c'est lui qui a la faute, ou c'est moi', a affirmé le pilote Yamaha. Sincèrement, je pense qu'il y a trois personnes qui doivent s'occuper de ça et j'espère qu'ils pourront regarder les images. » Johann Zarco, quant à lui, a concédé que son coéquipier aurait « pu garder un peu de réserve » après avoir pris « un départ incroyable ». Il a ensuite assuré avoir fait la part des choses à la suite de l'incident qui a ruiné sa course. « J'ai réussi à bien me remobiliser, a assuré le pilote de l'écurie Pramac J'étais content parce que j'étais bien concentré au départ, j'ai juste manqué un peu de chance. » Après avoir pu redémarrer sa Ducati, le Cannois s'est satisfait d'avoir pu utiliser cette course sprint comme une séance d'essais, ayant connu une matinée compliquée, notamment lors des qualifications. « C'était bien aussi pour tester la moto avec quelques changements parce que ce (samedi) matin je n'arrivais pas à me sentir bien, a-t-il déclaré. J'étais content en course, j'ai eu un bon rythme, donc c'est positif pour demain (dimanche). Ça a été bien mieux que ce à quoi je pouvais m'attendre, donc j'étais vraiment content. C'était super de faire quelques tours, de confirmer la moto pour demain (dimanche), et j'espère avoir une très bonne course demain (dimanche). J'ai la possibilité de bien faire donc je vais essayer. »
Zarco fatigué des discussions sur son avenir
Alors que la fuite de sa probable signature avec l'écurie LCR pour les deux prochaines saisons, Johann Zarco a assuré que Canal+ a « peut-être fait du bluff » et que cela « a mis un peu de bazar ». Toutefois, l'ancien double champion du monde Moto2 assure que tout sera bouclé dès ce dimanche. « Je ne veux pas prendre cette décision à la maison, je veux me sentir libéré la semaine prochaine », a-t-il affirmé avant de confirmer avoir une offre venant de Honda et une autre venant de Ducati, deux propositions qu'il qualifie volontiers d'« assez claires ». « Il est clair qu'Honda offre un bon projet en MotoGP, affirme Johann Zarco. Avec ma régularité et mon expérience, je serais ravi d'apporter de bonnes informations et de bien travailler pour développer la moto. Au moins pour deux ans, sachant que j'ai aussi une option pour une troisième année. Donc c'est un bon projet en MotoGP. » Quant à Ducati, le pilote tricolore confirme que la proposition est en deux temps. « C'est une année et ensuite ils me voient déjà en Superbike pour l'année suivante. Ça pourrait être une idée, résume Johann Zarco. Tant que je suis performant en MotoGP, c'est dur de penser à aller en Superbike, mais d'un autre côté, que ce soit en Superbike ou en MotoGP, ils ont la moto qui gagne en ce moment. » Toutefois, s'il ajoute qu'Honda avait fait une offre « plus importante » sur le plan financier, le Cannois n'est pas certain de rester chez Pramac s'il devait prolonger avec Ducati. « C'est pour ça que ça fait réfléchir, concède-t-il. C'est là où il faut bien discuter, parce que si ce n'est pas Pramac, il vaut mieux partir ailleurs, je pense. » La réponse ne devrait plus tarder à venir.