F1 : Verstappen est monté en puissance pour aller chercher le titre

Mathieu WARNIER, Media365, publié le dimanche 09 octobre 2022 à 15h50

Sacré champion du monde ce dimanche à Suzuka, Max Verstappen a su tirer parti d'une monoplace qui n'a cessé de progresser face à une concurrence qui s'est très vite perdue en chemin.

Max Verstappen prendrait presque l'habitude de remporter le titre dans des conditions particulières. Sacré dans la polémique la saison passée à Abu Dhabi, le Néerlandais a remporté ce dimanche à Suzuka un deuxième titre de champion du monde de Formule 1 dans la confusion. Mais si le contexte particulier de ce Grand Prix du Japon peut donner une teinte particulière au triomphe du pilote Red Bull Racing, il est absolument incontestable tant sa domination et celle de son écurie a été totale sur cette saison 2022. Pourtant, si on revient quasiment sept mois en arrière, les auspices n'étaient pas bons pour celui qui a fait revenir le numéro 1 sur la grille de départ. En effet, Max Verstappen n'a pas vu le drapeau à damier lors de deux des trois premières manches du championnat. Comme son coéquipier Sergio Pérez, il a été trahi par la pompe à carburant connectée au moteur « Red Bull Powertrains » de sa monoplace lors du Grand Prix de Bahreïn. Un système qui a également été mis en cause lors du Grand Prix d'Australie, occasionnant un nouveau zéro pointé pour le Néerlandais. Entre-temps, au terme d'un combat épique et parfois limite en Arabie Saoudite, Max Verstappen a pu aller chercher sa première victoire de la saison, qui a ouvert une longue série.


Leclerc et Ferrari, la menace pesante devenue fantôme

Or, dans le même temps, Charles Leclerc a su tirer le maximum d'une Ferrari bien née. Profitant à plein des malheurs du Néerlandais et s'imposant autant à Bahreïn qu'en Australie, le Monégasque a pris les commandes au championnat et a disposé d'une avance de 46 points sur Max Verstappen au moment de revenir en Europe. Toutefois, le pilote Ferrari devra alors attendre trois mois pour monter à nouveau sur la première marche du podium, assistant à la montée en puissance de son rival, bien aidé par une monoplace qui a su évoluer dans le bon sens. En effet, Max Verstappen a assis sa domination sur le championnat grâce à trois victoires de suite à Imola, Miami puis Barcelone. Dans le même temps, Charles Leclerc est allé à la faute en Emilie-Romagne puis a été trahi par sa mécanique en Espagne. Si le Néerlandais a mangé son pain noir en début de saison, c'était l'heure pour le Monégasque de faire de même. En conséquence, après six courses, Max Verstappen s'est installé en tête du championnat pour ne plus la lâcher. Il faut dire que Ferrari a eu tendance à se mettre des bâtons dans les roues et à faciliter la vie du Néerlandais. Entre erreurs tactiques à Monaco, soucis techniques en Azerbaïdjan et pénalités moteur au Canada, le Monégasque a perdu pied et a même vu Sergio Pérez, vainqueur en Principauté, lui passer devant pour la deuxième place du championnat.


Verstappen, un sacre très vite attendu

La seule véritable alerte pour Max Verstappen a eu lieu à Silverstone. Dominé en qualifications par Carlos Sainz Jr, le pilote Red Bull Racing a dû composer avec une monoplace endommagée et rétive pour une septième place à l'arrivée, un moindre mal au final. Mais un de ses plus mauvais souvenirs de cette saison aura sans doute eu lieu sur les terres de son employeur. Impuissant en course face à Charles Leclerc qui l'a dépassé à trois reprises, il a dû se contenter de la deuxième place au terme d'une course frustrante. Un sentiment qui sera très vite balayée car les cinq Grands Prix suivants ont été à sens unique. France et Hongrie avant la pause estivale, Belgique, Pays-Bas et Italie au retour des vacances, Max Verstappen s'est définitivement mis sur la trajectoire d'un deuxième titre mondial avec une série de cinq victoires consécutives. La question n'était alors plus de savoir si le Néerlandais allait être sacré mais plutôt quand. La première balle de match a eu lieu à Singapour. Mais, plombé par une erreur de son écurie en qualifications puis englué dans le peloton lors d'une course disputée sur une piste séchante, Max Verstappen n'a pu faire mieux que septième, loin derrière Sergio Pérez, Charles Leclerc et Carlos Sainz Jr. Suzuka a donc accueilli la deuxième « balle de match », sur les terres de Honda, qui fournit toujours son moteur à Red Bull Racing. Une course chaotique, une pénalité pour le Monégasque puis une lecture pointilleuse du règlement ont offert à « Super Max » le droit de monter à nouveau sur le trône. Et tout indique que ça pourrait ne pas être le dernier...

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