Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 25 mars 2023 à 15h25
Après un début de saison outrageusement dominé par Red Bull Racing, le patron de l'écurie Mercedes Toto Wolff a assuré que voir sa formation réduire l'écart à court terme n'était pas envisageable.
Mercedes n'a pas sorti la tête de l'eau. Alors que la W14 accuse un manque criant de performance, l'écurie allemande n'a pas caché sa volonté de revoir profondément son concept dans les semaines et mois à venir. Mais, à entendre Toto Wolff, revoir les Flèches d'Argent retrouver son niveau d'antan n'est pas envisageable cette année. « On n'en est qu'à deux Grands Prix cette année, mais est-ce réaliste quand on observe les écarts ? Non, ça ne l'est pas, a confié le dirigeant autrichien dans des propos recueillis par le magazine britannique Autosport. Mais on veut tout simplement donner tout ce que l'on a et voir ce que ça donnera. » Si George Russell et Lewis Hamilton ont relevé la tête en Arabie Saoudite, avec les quatrième et cinquième places, l'écurie Mercedes n'escompte pas devenir un rival à Red Bull Racing au fil de la saison et Toto Wolff espère au mieux vivre le même scenario qu'en 2022. « On a pu rattraper beaucoup de retard l'année dernière, avec une voiture qui rebondissait beaucoup trop, ce qui, d'une certaine manière, faisait de l'ombre à tout le reste, a rappelé ce dernier. Finalement, on a gagné un Grand Prix et on s'est rapproché d'eux, et je pense que c'est ce que l'on doit viser. »
Wolff n'attend pas de miracle
Un processus que le patron de l'écurie basée à Brackley voit durer « entre six et douze mois », comme ce qui avait permis à George Russell d'aller chercher sa première victoire en F1 l'an passé au Brésil. Un temps qui s'était avéré nécessaire pour « comprendre ce qui se passait réellement avec la voiture » alors qu'un retour aux avant-postes passera par « doubler la vitesse de développement » mais également « avoir une courbe de développement plus forte ». Mais Toto Wolff compte également sur un ralentissement de l'évolution chez Red Bull Racing, qui va devoir composer avec les restrictions issues des sanctions imposées par la FIA pour avoir dépassé le plafond budgétaire en 2021. « La logique et la rationalité veulent que pour Red Bull Racing, les gains soient de plus en plus faibles si leur concept est mûr, confie le patron des Flèches d'Argent. Je pense que sur le plan aéro, et avec le temps de soufflerie, ça peut aider un peu, mais pas énormément. » S'il faudra à Mercedes être « parfait », l'obtention de progrès « importants » passera également par une meilleure compréhension de la monoplace. Et l'écurie allemande part de bien loin.