Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 01 avril 2023 à 15h10
Afin de permettre au sprint et au Grand Prix d'avoir une séance de qualifications distincte, les dirigeants de la F1 et ceux des écuries espère que les modifications réglementaires seront validées à temps pour le Grand Prix d'Azerbaïdjan.
La Formule 1 ne sait pas encore totalement sur quel pied danser concernant les courses sprint. Introduites en 2021 à titre expérimental puis renouvelées l'an passé sur trois Grands Prix, ces épreuves disputées sur 100 kilomètres le samedi vont faire leur retour dès l'étape en Azerbaïdjan du 28 au 30 avril prochain. En novembre dernier, l'éventualité d'une évolution du format a été envisagée afin de rendre le sprint indépendant du Grand Prix mais sans que la réglementation en vigueur n'évolue. Toutefois, alors que le temps presse avant le premier des six week-end proposant une course le samedi, le magazine britannique Autosport avance dans ses colonnes que tout s'est accéléré à Melbourne pour que tout soit en place à temps pour la quatrième manche de la saison 2023, disputée dans les rues de Bakou. En effet, alors que le MotoGP a opté pour que la grille de départ de son sprint et du Grand Prix soit identique, les patrons d'écuries et ceux de la F1 seraient d'accord pour avoir deux séances de qualifications, une pour le sprint et une pour le Grand Prix. Cela permettrait de retirer sans dommages la séance d'essais libres du samedi matin. Cette dernière, entravée par les règles du parc fermé, ne permet pas aux écuries de travailler sur les réglages des monoplaces en vue des deux courses.
Pas de changement avant l'Autriche ?
Plusieurs écueils pourrait freiner les ambitions de changement du format, le premier d'entre-eux tient aux procédures devant être suivies pour modifier le règlement sportif de la F1. Or, le temps presse avant le rendez-vous dans les rues de la capitale de l'Azerbaïdjan. L'autre principal souci est plus d'ordre logistique puisque le manufacturier pneumatique unique de la discipline, Pirelli, a d'ores-et-déjà produit et acheminé vers Bakou les gommes devant être utilisées durant le week-end. Or, avoir deux séances de qualifications le même week-end pourrait exiger une allocation plus importante que celle initialement prévue, notamment concernant les pneus tendres. Selon Autosport, le retour du format de qualifications sur un seul tour lancé vu dans les années 2000 pourrait faire son retour, au moins provisoirement, pour répondre à cet impératif logistique. « Pour Bakou, nous discutons à propos de l'organisation d'une deuxième séance de qualifications, a admis le patron de l'écurie Haas Günther Steiner auprès du magazine britannique. Nous ne savons pas comment nous allons y arriver et si nous allons y arriver. » Néanmoins, une issue possible reste l'absence totale de modification du format pour le week-end passé dans les rues de Bakou, ce qui permettrait aux écuries, à la F1 et la FIA de bénéficier de deux mois supplémentaires de réflexion avant le deuxième sprint de la saison, programmé lors du Grand Prix d'Autriche.