Mathieu Warnier, Media365, publié le dimanche 12 février 2023 à 22h36
Très critique à l'encontre des écuries réfractaires à l'arrivée de son équipe en F1, Michael Andretti s'est attiré les foudres de Stefano Domenicali, qui a confié ne pas voir cette stratégie fonctionner.
Tout est en place pour que la F1 élargisse sa grille de départ. La Fédération Internationale de l'automobile a lancé un appel à candidatures en la matière et il semble acquis qu'au moins une structure y réponde. Après avoir échoué à racheter Sauber, qui va passer dans les mains d'Audi d'ici 2026, la famille Andretti a dévoilé son projet de monter de toutes pièces une écurie et a reçu le soutien d'un des principaux constructeurs automobiles mondiaux, General Motors via sa marque Cadillac. Toutefois, Michael Andretti s'est également montré critique vis-à-vis de l'essentiel des écuries déjà installées, qui sont vent debout contre l'arrivée d'éventuelles onzième ou douzième équipe. En haut lieu, il y a également une dissonance puisque le président de la FIA Mohamed Ben Sulayem est favorable à ce projet quand Stefano Domenicali n'y voit pas que des avantages. Récemment interrogé par la chaîne britannique Sky Sports, l'ancien patron de Ferrari fait mine d'ouvrir les bras. « Nous sommes très accueillants envers tous ceux qui apportent de la valeur à la course. Je pense que nous devons respecter tout le monde, a-t-il confié. Il y a des équipes, comme avec Mario et Michael Andretti, qui se font vraiment entendre sur leur volonté d'entrer en Formule 1. »
Domenicali : « Pas malin de dire que les équipes sont cupides »
Toutefois, le patron de la F1 a également assuré que les récentes critiques émises par les membres de la famille Andretti ne sont pas constructives. « A mon avis, ce n'est pas malin de dire que les équipes sont cupides, a ainsi déclaré Stefano Domenicali. Il y a d'autres équipes qui se font beaucoup moins entendre et qui aimeraient accéder à la Formule 1, donc il y a un processus à respecter et nous allons nous assurer avec la FIA qu'il sera respecté. » Quant à la perspective de voir la grille de départ s'élargir à l'horizon 2025, avec une fenêtre s'étalant jusqu'en 2027 selon l'appel à candidatures de la FIA, le dirigeant italien ne ferme pas la porte mais compte bien imposer certaines conditions. « Si tous les éléments sont réunis, ils seront les bienvenus, a-t-il affirmé. Il y a beaucoup de dimensions à prendre en considération et nous n'avons pas à réagir de manière excessive parce que quelqu'un pousse le système. Le processus sera fait de la bonne manière, sérieusement, que quelqu'un crie ou que quelqu'un ne crie pas. Je dirais que nous devons être prudents. » Etant donné que la F1 aura son mot à dire dans le processus, l'arrivée de nouvelles écuries pourrait devenir un chemin semé d'embuches pour les éventuels candidats.