F1 : La réglementation moteur 2026 validée par la FIA

Mathieu WARNIER, Media365, publié le mercredi 17 août 2022 à 17h45

Le Conseil Mondial du Sport Automobile, émanation de la FIA, a donné son feu vert à la réglementation moteur 2026 de la Formule 1, qui doit permettre à de nouveaux motoristes de faire leur entrée.

La Formule 1 sait désormais quelle sera sa direction. Ce mardi, à l'occasion d'une réunion du Conseil Mondial du Sport Automobile (WMSC), la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA) a validé la future réglementation moteur de la discipline, qui entrera en vigueur dès le début de la saison 2026. Une formule qui a été au cœur de nombreuses réunions lors des derniers mois entre les instances dirigeantes, les motoristes actuels mais également les potentiels candidats à une arrivée en F1 telles les marques allemandes Porsche et Audi. Les principaux axes de réflexion ont été le respect de l'environnement, la maîtrise des coûts mais également la possibilité pour de nouveaux entrants d'être rapidement au niveau des motoristes déjà engagés dans la discipline et qui auront pu apprendre durant l'actuel cycle réglementaire, débuté en 2014. La première brique de cette future réglementation est le carburant qui, comme annoncé de longue date, ne devra plus inclure de composés fossiles et être issu de sources considérées comme durables.


Un moteur semblable mais différent

Un carburant qui alimentera un moteur V6 1,6L turbo comme à l'heure actuelle. Toutefois, le débit d'entrée étant réduit car basé sur l'énergie au lieu de la masse ou du volume, avec un maximum attendu de 70kg utilisés pour la distance d'un Grand Prix, la puissance de ce moteur passera d'environ 850 chevaux à seulement 550 chevaux. Pour compenser, la partie électrique de ce moteur sera augmentée tout en étant simplifiée, mais également sécurisée car intégrée au châssis. Frein notable à l'arrivée de nouveaux motoristes en raison de sa complexité et des coûts importants qui y sont associés, le système de récupération d'énergie thermique va tout simplement disparaître. Le système de récupération d'énergie cinétique va passer de 120kW (160ch) à 350kW (475ch). Au total, la puissance disponible dépassera toujours le chiffre de 1000ch, sans compter les optimisations que les motoristes pourront apporter au fil des ans. En effet, les parties du moteur liées à la combustion verront le cadre réglementaire être plus ouvert afin de stimuler la recherche de solutions pouvant être adapté aux véhicules de route.


La maîtrise des coûts au cœur des préoccupations

Comme actuellement, chaque pilote disposera de trois moteurs turbo et de deux ensembles batterie et système de récupération d'énergie cinétique. Toutefois, pour la seule saison 2026 et afin de permettre aux motoristes de faire évoluer leur matériel, ces quotas seront augmentés d'une unité. Un autre pan de cette réglementation est financière, sur le modèle du cadre désormais imposé aux écuries. Dès le 1er janvier prochain, la limite des dépenses liées au développement de ces nouveaux moteurs sera fixée à un peu moins de 100 millions d'euros et passera à 130 millions dès 2026 avec l'entrée en vigueur de cette réglementation. Tous les éléments de cette réglementation, qui est une petite révolution pour la Formule 1, visent à ouvrir la discipline à de nouveaux motoristes autres que Ferrari, Mercedes ou encore Renault. La balle est désormais dans le camp de ces candidats, avec une communication de Porsche et d'Audi qui est attendue dans les jours ou semaines à venir. De quoi apporter un vent de fraîcheur dans le paddock avec des marques établies.

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