F1 : La perte d'intérêt en Allemagne, un regret pour Hülkenberg

F1 : La perte d'intérêt en Allemagne, un regret pour Hülkenberg©Panoramic, Media365

Mathieu Warnier, Media365, publié le dimanche 13 août 2023 à 15h55

Revenu en F1 cette année avec l'écurie Haas, Nico Hülkenberg a confié que la perte de vitesse de la discipline en Allemagne est un regret.



Nico Hülkenberg a rarement couru devant son public. Revenu cette année sur la grille de départ avec l'écurie Haas, le pilote allemand dispute sa dixième saison complète mais n'a connu que huit courses sur ses terres. En effet, il a disputé six Grands Prix d'Allemagne à Hockenheim, un de plus mais également un Grand Prix de l'Eifel sur le Nürbürgring. Organisée pour la dernière fois en 2019 grâce au financement de Mercedes, qui fêtait à cette occasion ses 125 ans, la manche allemande du championnat du monde a depuis disparu. Pour celui qui est surnommé « Hulk », l'absence d'une course outre-Rhin est un véritable regret tant le pays a connu de succès par le passé. « L'Allemagne a toujours été gâtée en sport auto avec Michael Schumacher, puis avec Sebastian Vettel et Nico Rosberg, a confié le natif d'Emmerich-am-Rhein dans des propos recueillis par le magazine britannique Autosport. Avec Mercedes, nous avons toujours eu une présence très forte en F1 lors des 30 dernières années. Je pense que ce sport est parfois plus populaire avec une demande plus élevée, et naturellement, j'imagine qu'il faiblit parfois. »

Hülkenberg : « Cela déteint sur le sport automobile »

Pour justifier ce qui ressemble à un déclin du sport automobile en Allemagne, qui se ressent également par une faible représentation dans les formules de promotion, Nico Hülkenberg ne cache pas que certains discours ont des conséquences. « Je pense aussi qu'en Allemagne, la perception générale de l'industrie automobile est qu'elle est responsable du changement climatique et n'est pas écologique. Et je pense que cela déteint sur le sport automobile, a affirmé le pilote de 35 ans. C'est pourquoi je pense que la perception, et ce que les politiques disent aux gens, est que ce sport mauvais, et d'une manière ou d'une autre, cela a un impact négatif sur la Formule 1 également. » Des propos qui rappellent ceux du président du groupe Stellantis Carlos Tavares, présent en juin dernier en marge des 24 Heures du Mans pour soutenir l'écurie Peugeot, qui n'avait pas caché l'existence d'un sentiment « autophobe » dans certains secteurs de la société. Interrogé par la possibilité d'un retour de l'Allemagne au calendrier, au moins dans un système d'alternance, Nico Hülkenberg se montre pessimiste. « Je ne m'attends pas à ce que cela se produise, mais je ne suis pas dans les coulisses », a-t-il conclu. Un sentiment que les pilotes tricolores doivent partager concernant un éventuel retour du Grand Prix de France.

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