Comment la F1 s'est adaptée au Covid-19...

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Clément Pédron, Media365, publié le vendredi 25 décembre 2020 à 08h32

Au bout d'un marathon incroyable de 17 Grand Prix avalés en six mois, la prouesse technique réalisée par le promoteur et la FIA est réussie. Non seulement, la F1 est parvenue à sauver sa saison sur fond de Covid-19 même elle a lancé la bande annonce pour l'année prochaine.

La saison 3 de « Drive to survive », la série créée par Netflix qui suit le championnat du monde de Formule 1 n'aura même pas besoin de promotion à l'approche de sa diffusion. Car l'exercice 2020, qui a longtemps cru ne jamais voir le jour, ne ressemble à aucun autre. À l'arrêt en début d'année, comme tous les sports dans le monde, la Fédération Internationale Automobile et le promoteur de la compétition, se sont rapidement penchés sur la question d'une reprise du sport et en l'occurence, du déroulement de la saison de Formule 1. Au cours des réunions, il est notamment question des impacts financiers, des moyens physiques, techniques et des risques sanitaires pour permettre au petit monde de la monoplace de faire vrombir les moteurs. La décision est actée, à la fin du premier confinement : le championnat du monde aura bien une édition 2020 selon plusieurs règles. À travers un calendrier ultra-condensé de 17 courses en six mois, la F1 a rendez-vous le 5 juillet à Spielberg en Autriche. Il est entendu également la saison se dispute d'abord en Europe avant de partir au Moyen-Orient. Certains circuits, comme celui de Spielberg (Autriche), de Silverstone (Grande-Bretagne) ou de Sakhir (Bahreïn), accueillent deux courses d'affilée afin de donner plus de crédit à la compétition et d'éviter des frais supplémentaires à des écuries déjà mal en point financièrement.



Bien entendu et comme d'autres disciplines, chaque manche du championnat du monde se dispute à huis clos, sous cloche pour l'ensemble des personnes officiants et avec un protocole sanitaire des plus drastiques où 76 000 tests (pour 76 cas positifs) on été réalisés selon l'Équipe. Organiser dix-sept Grand Prix en l'espace de six mois, est une prouesse lorsqu'on voit les efforts consentis. Pour les écuries, cela ressemble à un véritable marathon entre les voyages, l'installation de tout le matériel, tout en sachant que les écuries ont été limitées en personnel. Cette saison, 80 personnes étaient autorisés par écurie dont 60 maximum affectées aux monoplaces. Tous les mouvements à l'intérieur de la bulle (pas que sur le circuit) se font avec un masque et il faut pouvoir montrer patte blanche à chaque point de contrôle installé par l'instance. Cela concerne les directeurs d'écuries, mécaniciens, ingénieurs, le cercle proche des pilotes et bien entendu les pilotes. À la fin d'une course, ces derniers ont à peine le temps de respirer l'air frais que l'assistance leur donne des masques qu'ils doivent impérativement mettre sur le nez, sous peine de sanctions. Les scènes de joie font toujours partie intégrante de la Formule 1 mais, distanciation sociale oblige, le champagne a une saveur particulière cette année.

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