Mathieu Warnier, Media365, publié le dimanche 11 juin 2023 à 23h05
A l'issue des 24 Heures du Mans remportées par Ferrari, Alessandro Pier Guidi a confié son incrédulité face à la performance de la 499P. Brendon Hartley, pour sa part, n'a pas caché que Toyota a tout tenté en vain pour arracher la victoire.
Le duel a été haletant jusqu'au bout. Entre la Ferrari 499P n°51 et la Toyota GR010 n°8, la décision ne s'est faite que dans les derniers instants des 24 Heures du Mans. Maillon fort de l'équipage engagé par le constructeur italien vainqueur de la classique mancelle, avec le meilleur tour et plus de huit heures derrière le volant, Alessandro Pier Guidi a confié après la course que ce résultat vient récompenser plus d'un an de travail à Maranello. « J'ai passé de nombreuses heures dans le noir sur le simulateur », a confié le vétéran italien. Mais, s'il confie que Ferrari avait « une voiture très rapide », l'idée de pouvoir remporter la classique mancelle ne s'est jamais imposée. « Nous sommes parvenus à attaquer pendant 24 heures, a-t-il affirmé face à la presse. Je ne savais pas à quoi m'attendre. Mais en fin de compte, la voiture a été géniale et nous a menés au bout. » Alors que l'édition du centenaire des 24 Heures du Mans n'a pas été épargnée par la pluie, Alessandro Pier Guidi n'a pas caché que « c'était très difficile de rouler dans ces conditions ». Mais, convaincu qu'il n'était pas assez rapide, l'Italien a avoué sa surprise de savoir qu'il était plus performant que ses rivaux. « A ce moment-là, les conditions étaient si difficiles que j'essayais de survivre, de rester en piste, et de perdre le moins de temps possible, a-t-il ajouté. Mais en fin de compte, c'était moi le plus rapide ! »
Hartley : « On a tout donné »
Du côté de Toyota, la déception est grande. Après cinq victoires de rang lors des 24 Heures du Mans, le constructeur japonais a dû s'avouer vaincu face à Ferrari. Toutefois, Brendon Hartley a confié que l'équipage de la n°8 a peu de regrets à l'issue de la course. « On a tout donné », a affirmé le pilote néo-zélandais au micro d'Eurosport. A ses yeux, Toyota avait le rôle d'outsider face à la firme de Maranello car « pendant la plupart de la course », le constructeur japonais « avait les voitures les plus lentes ». Toutefois, avec l'augmentation des températures, la GR010 Hybrid a retrouvé de la performance. « Les derniers relais que j'ai faits étaient mes meilleurs, j'enchainais tout simplement tour de qualification après tour de qualification, a affirmé l'ancien coéquipier de Pierre Gasly en F1. Je savais que l'on pouvait les mettre sous une forme de pression, tout en sachant qu'ils avaient l'avantage en rythme. On a tout fait, on a tout tenté. » Au point de donner toute latitude à Ryo Hirakawa pour attaquer en fin de course, ce qui s'est conclu par une erreur du pilote japonais fatale pour le suspense. « Il a eu un petit accident, ça arrive, et ça aurait pu arriver à n'importe lequel d'entre nous, comme c'est arrivé à beaucoup de pilotes durant ces 24 heures, a affirmé Brendon Hartley. On le soutient pleinement, l'objectif était d'attaquer au maximum et c'est ce que l'on a fait. » Saluant le « travail incroyable » de Ferrari, le Néo-Zélandais admet que Toyota « n'avait tout simplement pas assez de rythme en course » pour rivaliser.