Aurélien Canot, Media365, publié le mardi 17 octobre 2023 à 11h32
Invité ce dimanche de l'émission Stade 2 sur France 3, Thibaut Collet est revenu sur son extraordinaire performance de ces derniers Mondiaux qui l'avaient vu terminer 5eme en finale après avoir pulvérisé son record personnel. Le grand espoir français de la perche a également évoqué ses rêves, qu'il touche désormais du doigt.
Les supporters français avaient dû attendre jusqu'au dernier jour et à l'argent décroché par nos relayeurs du 4x400m pour célébrer enfin une médaille lors de ces derniers Mondiaux d'athlétisme, à Budapest, très décevants pour le camp français. Ils avaient néanmoins pu vibrer le 27 août au soir de la finale du saut à la perche. Certes, il n'y avait une nouvelle fois rien eu à faire face à un Armand Duplantis une nouvelle fois impérial et sacré pour la deuxième année de suite. L'extra-terrestre suédois n'avait néanmoins pas été le seul ce soir-là à briller. Pour sa première finale à ce niveau - il avait manqué celle d'Eugene - Thibaut Collet (24 ans) avait en effet crevé l'écran. Le digne héritier de Philippe Collet n'était d'ailleurs pas passé très loin de la médaille. Il s'était consolé avec une magnifique 5eme place, et un nouveau record personnel, après avoir explosé (de 8 centimètres) son précédent record avec un bond à 5,90m. "Ca a été un grand moment, parce que c'est une étape dans une carrière et la manière avec laquelle ça s'est fait, c'était assez extraordinaire. Toutes les cases ont été cochées le même jour, donc c'était assez fabuleux", a confié dimanche sur le plateau de l'émission Stade 2 sur France 3 le grand espoir de la perche en France, se replongeant dans cette finale qu'il n'est pas près d'oublier. Il faut dire que l'Isérois avait presque semblé en état de grâce ce 27 août dernier. "Il y a le fait que c'était une finale de Championnats du monde déjà, parce que c'était une première. Mais l'année d'avant, je n'étais pas passé en finale à Eugene, donc j'avais à cœur de bien faire et je savais que j'étais en forme, mes entraîneurs me l'avaient confirmé. Tous les voyants étaient au vert, les planètes se sont alignées ce soir-là, j'étais en pleine confiance, et derrière tout s'est très bien déroulé et on n'est pas passé loin de la médaille."
"Sauter 6 mètres à Paris, c'était mon rêve quand j'étais tout petit"
A Paris l'été prochain, Collet espère qu'il n'échouera pas au pied du podium cette fois. Mais avant de penser aux Jeux, le champion de France en titre et agent commercial à la boutique voyages SNCF de la gare de Grenoble à la ville s'est fixé deux objectifs : effacer le record de France en salle détenu par... son père - "il le sait déjà, il y a encore un peu de boulot, mais c'est l'objectif que je me fixe cet hiver" - et franchir 6 mètres. "J'aimerais les passer avant cet hiver", avoue d'ailleurs celui qui s'entraîne à Clermont aux côtés d'un certain Renaud Lavillenie, grâce à qui il a beaucoup progressé ("depuis que je le côtoie, mon niveau a augmenté"). Deux objectifs, mais aussi un rêve, plus beau encore, franchir 6 mètres lors des Jeux de Paris. Il y pense depuis qu'il a délaissé le sprint pour la perche. "Sauter 6 mètres à Paris, c'était le rêve que j'avais quand j'étais tout petit. Aujourd'hui, il est plus qu'accessible." Et serait assurément synonyme de première médaille olympique. Un autre rêve du "petit Collet".