Jornet va courir 24 heures... de suite

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Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 16 novembre 2020 à 21h47

Nouveau challenge pour Kilian Jornet, qui n'en est plus à un impossible défi près... L'Espagnol va s'attaquer à de la course d'endurance extrême sur terrain plat, lui qui est normalement un athlète de montagne, parfois très haute.

Quand Kilian Jornet s'ennuie, il court... 24 heures. C'est le défi que le champion espagnol d'ultra-trail s'est fixé pour ce mois de novembre, en Norvège où l'Espagnol réside. Si la météo le permet, ce sera pour ce week-end, sur une piste d'athlétisme de 400 mètres. "Ce qui me motive, c'est sortir de ma zone de confort, essayer des choses différentes et voir ce dont je suis capable, qu'il s'agisse de grimper à haute altitude ou, dans le cas présent, de courir sur terrain plat. C'est amusant de découvrir les différentes choses que je peux faire. En plus d'être un bon test, s'entraîner sur le plat est l'occasion d'en apprendre davantage en matière de nutrition et de rythme, puis d'appliquer ces connaissances à d'autres activités, même à l'alpinisme par exemple."

"J'ai un plan, je sais à quelle allure je veux courir chaque heure"

A cause du Covid, il n'y aura pas de spectateurs, mais d'autres athlètes participeront afin que la course soit bien officielle. Le record pour 24 heures consécutives est détenu par Yiannis Kouros qui, en 1997, avait parcouru plus de 300 kilomètres (303,506 exactement) ! "Absolument dingue" selon Jornet, qui ne se fixe (officiellement) pas d'objectif.

"Ça fait tellement de kilomètres que je n'arrive même pas à me le représenter. J'ai vu ses temps intermédiaires, je vais essayer de m'y tenir aussi longtemps que possible. Je connais la vitesse horaire que je dois maintenir, donc je connais le rythme pour chaque kilomètre et chaque tour. Bien entendu, les dix premières heures seront plus rapides, puis je ralentirai toutes les heures. J'ai un plan, je sais à quelle allure je veux courir chaque heure. L'essentiel est de ne pas avoir de problèmes musculaires et d'arriver à manger sans avoir de grosses périodes de relâchement."


Spécialiste de la montagne et défiant toutes les limites de l'être humain, lui qui a déjà monté deux fois l'Everest en une semaine, il affiche "un gros moteur, donc c'est facile sur le cardio et l'endurance". La difficulté sera donc ailleurs : "La vitesse, mes jambes ne sont pas habituées à bouger aussi rapidement. La façon dont on court sur le plat est très différente de la course en montagne, où on lève les jambes plus haut pour franchir les obstacles et avec des appuis différents, à cause des variations du terrain."

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