Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 16 février 2023 à 19h42
Les Mondiaux d'athlétisme, attribués à Doha en 2019, ont été entachés par un épisode de corruption. Le Qatar, notamment par le biais de Nasser al-Khelaifi, marque toutefois un point important au vu de la décision rendue jeudi par la justice française.
La Cour de Cassation est intervenue jeudi en faveur de Nasser al-Khelaifi, accusé de corruption dans l'attribution des Mondiaux d'athlétisme en 2017 et 2019, le Qatar étant candidat à leur organisation finalement obtenue pour l'édition 2019 (à Doha). Mis en examen pour corruption active en mai 2019, soit quatre mois avant les Mondiaux, le président du Paris Saint-Germain voit cette poursuite officiellement levée, la justice française étant déclarée incompétente pour traiter ce dossier.
Szpiner : "Cette décision est conforme au droit"
Son avocat Francis Szpiner se réjouit (pour l'AFP) de "cette décision conforme au droit" : "Je rappelle que Nasser Al-Khelaïfi a toujours contesté avoir commis la moindre infraction dans cette affaire." C'est la société dirigée par son frère Khalid, nommée Oryx Qatar Sports Invetsments, qui était en cause, ainsi que le directeur commercial de la chaîne Al Jazeera pour qui sont également levées les mêmes accusations à son encontre (pour la même raison d'incompétence de la justice française). Si la France est concernée, c'est parce que la rencontre étudiée, qui date de 2011, avait eu lieu à l'hôtel Negresco de Nice - donc sur le territoire français.
Deux versements de 3,5 millions de dollars sont incriminés, en direction d'une société dirigée par Papa Massata Diack, le fils de l'ancien président de l'IAAF Lamine Diack qui aurait en échange soutenu les candidatures du Qatar pour les Mondiaux cités plus haut, mais aussi pour les Jeux en 2020. Le Sénégalais, remplacé en 2015 par Sebastian Coe à la tête de l'athlétisme mondial, avait été mis en examen quelques mois plus tard, ce qui avait conduit à sa démission du CIO. Il est décédé en décembre 2021, à l'âge de 88 ans.