Dopage : les records d'athlétisme remis à zéro en Europe ?

Dopage : les records d'athlétisme remis à zéro en Europe ?©Panoramic
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6Medias, publié le lundi 01 mai 2017 à 19h15

Le conseil de la Fédération européenne d'athlétisme (EAA) recommande une remise à plat des records d'Europe dans le cadre de sa politique de lutte contre le dopage.

Du 28 au 30 avril, le conseil de la Fédération européenne d'athlétisme s'est réuni à Paris. À l'issue de ces trois jours de débats, ses membres ont fait part de leur volonté de faire un grand ménage sur les tablettes de records.

Comme la fédération l'explique sur son site officiel, son intention est de "réécrire la liste des records européens et mondiaux". Le président de l'EAA, Svein Arne Hansen, a déclaré dimanche 30 avril que "les performances qui montrent les limites des capacités humaines sont une des grandes forces de notre sport, mais elles ne riment à rien si personne n'y croit réellement".

Une référence aux nombreuses performances considérées comme plus que suspectes en raison des circonstances dans lesquelles elles ont été réalisées. C'est le cas, en particulier, de certains records établis dans les années 80 par des athlètes de la RDA ou de l'URSS, où les méthodes de préparation des sportifs relevaient du dopage institutionnalisé. Le record du monde, et donc d'Europe, du 400 mètres féminin établi par l'Allemande de l'Est Marita Koch en 1985 n'a par exemple été approché que de très loin par des coureuses aussi talentueuses que Marie-José Pérec ou Cathy Freeman.

L'EAA veut en quelque sorte un "nouveau départ" qui permettrait à la fois de remplacer les records suspects mais également "de changer le concept même du record et d'élever le niveau d'exigence à un point où tout le monde peut être certain que cela se déroule de façon juste". Trois mesures principales seraient mises en oeuvre : définir une liste officielle de compétitions "où les plus hauts niveaux d'arbitrage et de mesure des performances peuvent être garantis", exiger d'un athlète qu'il ait été soumis à un nombre minimum de contrôles antidopage dans les mois précédant son record et enfin avoir la possibilité de conserver les échantillons de contrôle pendant une durée de 10 ans pour pouvoir les tester à nouveau, afin de prendre en compte l'évolution des techniques de dépistage des substances interdites. Un grand nombre de records établis il y a un certain temps pourraient par conséquent être invalidés à cause de ces nouveaux critères.

Le président de la fédération internationale (IAAF), Sebastian Coe, a assisté aux discussions ce week-end et s'est déclaré favorable à cette mesure. "Certains détenteurs de records actuels vont certainement considérer que cette mise au point va les priver de ce qui leur est dû, mais je pense qu'il s'agirait d'un pas dans la bonne direction. Si cette réforme est organisée comme il le faut, nous avons de bonnes chances de retrouver notre crédibilité dans ce domaine", a-t-il déclaré.

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