Athlétisme : Une année chez les grands pour Sasha Zhoya

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Clément Pédron, Media365, publié le samedi 24 décembre 2022 à 19h00

Champion et recordman du monde juniors du 110 m haies l'an dernier, le Franco-Australien Sasha Zhoya a effectué sa première année chez les seniors. Le hurdleur est satisfait de sa saison et a les yeux rivés sur 2023.

C'était une année de rentrée pour Sasha Zhoya. En 2022, le Franco-Australien a définitivement quitté les juniors pour goûter au gratin international du monde des adultes. Mais le hurdleur n'est pas parti en catimini. À l'été 2021, il est devenu champion du monde juniors du 110 m haies aux Mondiaux de Nairobie en battant le record du monde (12"72) avec des obstacles à 99 cm, contre 1,06m maintenant chez les adultes. À 20 ans, l'heure est désormais de se frotter aux meilleurs de la discipline et c'est au meeting de Grosseto, en Italie, qu'il a fait ses débuts en mai 2022. Pour sa première marque à ce niveau, Sasha Zhoya a terminé quatrième de sa série en 14"13 (-0,1 m/s) avant de renoncer à disputer la finale, victime de crampes aux mollets. Son physique justement, aura été le point noir de sa saison. Jamais à 100%, toujours gêné par de petites douleurs, le Franco-Australien n'a jamais réussi à montrer son vrai potentiel. Le hurdleur tricolore, au talent incroyable mais perfectible, a tout de même réalisé de bonnes performances en 2022 comme au meeting de Genève (13"48) ou en Ligue de Diamant à Paris (13"40) et ce, malgré une fissure au ménisque. De retour de blessure juste avant les Championnats de France, il remporte sa série en 13"24 puis la finale en 13"17 en signant la meilleure performance européenne de la saison. Son temps lui permet également de valider les minima pour participer aux Championnats du monde à Eugene, aux États-Unis.

Une préparation anticipée pour 2023

Pour son premier grand rendez-vous, Sasha Zhoya a affiché un niveau intéressant pour son âge. Éliminé en demi-finales (13"47) aux États-Unis, le Franco-Australien a participé à la finale des Championnats d'Europe à Munich où il a  terminé dernier après une chute. Mais pas de quoi entamer la confiance du hurdleur tricolore, plutôt content de sa saison : « C'est une belle première année. J'ai appris beaucoup de leçons, avec de bonnes expériences. Je suis assez satisfait de ma saison. Je pensais débuter avec des chronos autour des 13''30, et je réussis un 13''17, alors je suis en avance, a-t-il assuré à l'AFP. Je n'ai pas été choqué par le niveau élite. J'ai fait les choses que je voulais faire, courir en moins de 13''20, participer aux Championnats du monde et aux Championnats d'Europe. » Pour 2023, il a prévu d'élever son niveau d'exigence : « Je veux commencer ma préparation physique plus tôt pour être plus fort l'année prochaine, prévient l'athlète, toujours à l'AFP. J'ai eu plusieurs petites gênes (genou, dos, tendon d'Achille). C'est à revoir dans ma préparation pour la saison qui arrive, je vais commencer plus tôt. Mon corps a besoin de tenir plus de quatre mois. Cette année, j'ai tenu jusqu'aux Championnats de France et après mon corps a commencé à fatiguer. J'ai aussi débuté un travail de préparation mentale. Ça peut m'apporter, c'est un travail important. » Le prodige français, natif de Perth en Australie, sait tout le chemin qui lui reste à parcourir pour devenir un futur grand mais a bien une idée en tête de ce qu'il a prévu lors des Jeux Olympiques de Paris 2024...

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