Athlétisme : Calvin relaxée par la justice face à l'AFLD... pour des questions de forme

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Mathieu WARNIER, Media365 : publié le jeudi 11 mars 2021 à 19h25

Alors qu'elle était attaquée devant la justice par l'AFLD pour diffamation, Clémence Calvin a été relaxée par le Tribunal de Paris en raison d'une qualification juridique incorrecte retenue par l'agence.

Clémence Calvin a gagné une manche face à l'AFLD. L'Agence Française de Lutte contre le Dopage a, en effet, vu la 17eme chambre correctionnelle du Tribunal de Paris relaxer l'ancienne vice-championne d'Europe du marathon, suspendue pour quatre ans depuis novembre 2019 concernant des accusations de diffamation à l'encontre de l'agence. Une procédure judiciaire lancée par l'AFLD à la suite d'une conférence de presse durant laquelle Clémence Calvin avait déclaré que les agents envoyés à Marrakech pour effectuer un contrôle antidopage avaient annoncé faire partie de « la police française » et qu'une des personnes concernées lui avait attrapé le bras, faisant ainsi tomber son enfant à terre. « C'était tout sauf un contrôle, ces gens nous voulaient du mal », avait ainsi déclaré la native de Vichy. Une version des faits que les agents de l'AFLD avaient fermement démenti lors d'une audience le 21 janvier dernier.

Une erreur de procédure au bénéfice de Calvin

A l'issue de la délibération, la 17eme chambre correctionnelle du Tribunal de Paris a pris la décision de relaxer purement et simplement Clémence Calvin. Mais cette décision ne se fonde pas sur les faits ou les déclarations des personnes concernées. Non, c'est un problème de forme qui a poussé la justice à trancher contre l'AFLD. En effet, l'agence n'avait pas retenu la bonne qualification juridique concernant les faits reprochés à Clémence Calvin. Une erreur que l'avocat de l'AFLD a confirmé. « On s'est trompé de qualification, il y a eu une erreur. Nous acceptons le jugement, a déclaré auprès de l'AFP Me Basile Ader qui a toutefois noté que la justice n'a pas délivré de blanc-seing à l'athlète. Mais le tribunal ne fait pas droit à la demande de procédure abusive de Clémence Calvin, ce qui démontre que la poursuite en diffamation était légitime même si mal qualifiée. » L'avocat de l'ancien marathonienne, Rodolphe Bosselut a déclaré que la décision du tribunal « met un terme à une procédure qui visait à criminaliser entre guillemets la version de ma cliente quant à l'interpellation qu'elle a subie ».

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