Bernard Laporte démolit le projet du Grand Stade

Bernard Laporte démolit le projet du Grand Stade

6medias, publié le dimanche 07 février 2016 à 18h00

Quelques mots ont suffi à mettre le feu aux poudres dans le monde du rugby. Bernard Laporte, candidat à la présidence de la Fédération française de rugby, s'est clairement opposé dans les colonnes de L'Equipe à la construction du Grand Stade.

L'enceinte, prévue pour accueillir les matchs du XV de France mais aussi des concerts, doit être implantée à Ris-Orangis, en région parisienne. Un stade ultramoderne d'une capacité de 82 000 places muni d'un toit rétractable et d'une pelouse amovible. Mais le projet a du plomb dans l'aile. Son coût, estimé à 600 millions d'euros, est un véritable casse-tête pour les dirigeants de la Fédération française de rugby (FFR).

Du plomb dans l'aile

"Ce n'est pas qu'il me préoccupe, c'est qu'il va nous mettre en faillite. Je ne veux pas que ma fédération s'endette de 600 millions d'euros", a lancé Bernard Laporte dans un entretien au quotidien L'Equipe. Le projet, lui, traîne toujours en longueur. Annoncée à l'origine en 2017, la livraison du Grand Stade a été reportée en 2021. La faute à l'incertitude planant sur la livraison du tram-train Massy-TGV-Grand Stade, indispensable pour convoyer les dizaines de milliers de spectateurs vers l'enceinte. Le plan de financement, lui, n'est toujours pas bouclé d'autant que la Fédération mise sur des fonds privés. Parmi les pistes étudiées, celle du naming très en vogue pour financer la construction des nouveaux stades, à l'image de l'Allianz Riviera de Nice. Aux sceptiques qui mettaient en doute la capacité de la fédération, son actuel président Pierre Camou avait répondu : "Le train est parti. On ne sait pas à quelle heure il arrivera, mais il arrivera en gare".

"Arrêter les frais"

En attendant, la sortie de Bernard Laporte est un nouveau coup de canif dans le projet du Grand Stade de rugby. L'ancien sélectionneur du XV de France ne cache pas ses intentions. S'il est élu à la tête de la Fédération française de rugby, il mettra fin au projet. "Je vais arrêter les frais tout de suite. Quand on prévoit d'apporter 200 millions d'euros et qu'on apporte 320 000 euros, il vaut mieux tout arrêter", a-t-il martelé dans L'Equipe. La campagne à la présidence de la Fédération française de rugby, prévue à la fin 2016, s'annonce impitoyable. Et le Grand Stade de rugby pourrait bien en faire les frais.

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