L'interview choc de Sepp Blatter

L'interview choc de Sepp Blatter©Panoramic

6Medias, publié le samedi 10 décembre 2016 à 18h30

La défense de Sepp Blatter. C'est son "dernier combat sur le plan du droit sportif".

Cinq jours après la décision du Tribunal arbitral du sport (TAS) de confirmer sa suspension de six ans de toute activité liée au football, l'ancien président de la Fédération internationale de Football a exposé sa position dans une longue interview accordée au journal Le Monde. "Je ne veux pas mélanger les lois sportives avec le droit commun. J'avais demandé l'acquittement total. Sur ce dossier-là, j'ai jeté l'éponge. Dans le foot, tu apprends aussi à perdre" , déclare l'homme de 80 ans qui espère encore que le congrès de la FIFA "diminue ou lève cette suspension". Depuis l'affaire, il affirme ne pas avoir reparlé à Michel Platini qui a pu être selon lui victime d'un "complot politique", dont il précise ne pas être à l'initiative. Le Mondial 2022 au Qatar "si j'avais été le seul à voter, ça serait mon regret", explique-t-il dans le quotidien après avoir mis en cause l'ancien président de l'UEFA. "Michel Platini, après la réunion qu'il a eue, à Paris, avec le président Sarkozy et l'émir actuel du Qatar [le 23 novembre 2010] m'a dit : "On m'a demandé de voter pour les intérêts français, et mon groupe ne va pas voter ce qu'on avait tacitement décidé de voter au comité exécutif ." Cela ne m'a pas choqué", révèle-t-il.



Plus loin, il affirme "n'avoir jamais touché de l'argent indûment". "Si cela va devant la justice suisse, ils trouveront que tout ce que j'ai touché était légal". Sepp Blatter n'est pas non plus choqué par les récentes révélations des Football Leaks. "On a sorti les Panama papers [où les noms de Platini et Infantino sont cités] et cela a fait un tollé formidable. Plus personne n'en parle. Ce sera la même chose avec Mendes. Une autre affaire arrivera" , conclut avec une certaine fatalité dans "Le Monde" celui qui n'exclut pas d'écrire un livre.

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