Radicalisation : le sport amateur sous pression

Radicalisation : le sport amateur sous pression©Panoramic

6Medias, publié le dimanche 25 juin 2017 à 16h28

"Tous les auteurs d'attentat en France ont un point commun : le sport. Est-ce un simple lieu de passage puisqu'on en fait tous plus ou moins dans une vie ? Ou une pratique ciblée, avec un objectif utilitaire ? Amedy Coulibaly (l'auteur de l'attentat de l'Hyper Cacher, ndlr) pratiquait en tout cas la boxe thaï, Mohamed Merah (auteur des attentats de Montauban et Toulouse, ndlr), le foot..." Ce constat, rapporté par Le Parisien, est dressé par Médéric Chapitaux, ancien gendarme et aujourd'hui intervenant dans une formation destinée à sensibiliser les dirigeants sportifs amateurs au problème de la radicalisation religieuse dans le sport.



Ce programme a été lancé par la région Ile-de-France, qui souhaite mettre en place "un réseau d'alerte", afin d'identifier "par la veille, les tentatives de radicalisation", a expliqué à l'AFP Patrick Karam, vice-président du Conseil régional d'Ile-de-France, en charge des sports, de la jeunesse et de la vie associative. Il est la conséquence d'un rapport, publié il y a deux ans, du Service central du renseignement territorial au titre sans ambiguïté : "Le sport amateur vecteur de communautarisme et de radicalité".

A l'époque, le président de la Fédération française de judo avait déjà tiré la sonnette d'alarme, dans les colonnes du Parisien : "Les arts martiaux sont des refuges pour djihadistes. Des terroristes peuvent vouloir s'entraîner chez nous. D'ailleurs, on a déjà exclu des gens..."

L'objectif de ce programme est simple, permettre aux dirigeants et entraîneurs de savoir détecter des signes de radicalisation religieuse chez leurs pratiquants, afin d'être en mesure de les signaler aux autorités. Ces formations devraient bientôt être associées à une "Charte de la laïcité et des valeurs de la République", rapporte Ouest France. Signer cette charte sera une condition pour obtenir des subventions de la région.

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